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 DÉRANGEMENT [Pv - Thomas Smith]

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Soyez sympas, je suis nouveau à l'EMA !
Misao Kuraicho
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MessageSujet: DÉRANGEMENT [Pv - Thomas Smith]    DÉRANGEMENT [Pv - Thomas Smith]  EmptyDim 16 Sep - 21:40



« Ici bas je n’étais rien. Rien de plus que moi. Misao. Oui, je voulais y croire. Je voulais ardemment y croire. Croire que je n’étais pas différent des autres, que j’avais ma place dans ce nouveau monde qui se révélait à moi. J’étais un sorcier, un simple et banal sorcier parmi tant d’autre, débutant une nouvelle vie. Et ce, sans qu’il n’y ait quelque chose au-delà de cela. Sans qu’il n’y ait de différence. Sans cette foutue « différence ».

Ma différence.
Mon problème. »

Plus rien ne sera jamais comme avant.

Je respirai un grand coup, tenant de maîtriser les tremblements qui agitaient mes mains crispées. Alors voilà. Voilà. J’y étais enfin. J’étais arrivé à l’EMA.
Le sentiment qui me parcouru était indescriptible ; grisant et à la fois effrayant. Un mélange d’anxiété et d’exaltation. Un nouveau départ. Et, en quelque sorte, une nouvelle chance. Pouvoir partir sur de nouvelles bases. Se construire une vie ; une vraie vie. Mais, plus que tout, pouvoir oublier. Oublier ce mal qui s’encrait peu à peu en moi, qui prenait une place bien trop importante dans mon existence. Aussi futile était-elle, je ne pouvais me permettre de la laisser ce désagréger de la sorte. Je devais l’arrêter. Du moins le stopper. Je le pouvais.
Lisbeth me l’avait dit.

A l’instant où je franchissais le hall d’entrée, bagages en main, j’eu l’irrépressible impression de me trouver dans une fourmilière. Il était noir de monde, me paraissant alors infranchissable. Je déglutissais avec difficulté, resserrant l’étreinte de mes doigts autours de la poignée de ma valise. « C’est rien…tout va bien. »pensais-je mentalement avant de me mêler à la foule.
Je n’étais pas agoraphobe. Enfin je présumais… Je n’étais juste pas à l’aise en présence des autres. En présence de personne, d’ailleurs. La solitude était l’une des rares choses qui me convenait. Une chose à laquelle, j’étais plus ou moins confronté. Je n’avais pas d’autre option que celle là. A vrai dire je n’avais rien. Absolument rien.
Je marchais d’un pas mal assuré, fixant droit devant moi sans faire attention aux personnes qui m’entouraient. Je ne voulais pas. Peut-être même que j’avais peur. Peur qu’en croisant mon regard, ils connaitraient la vérité. Qu’ils se rendraient compte que quelque chose clochait. Que j’étais à part. « Différent ». Cette pensée me déstabilisa. Non, c’était impossible. Personne n’était capable de ce genre d’exploit. Pourtant, une pensée malsaine me souffla que, justement, ces gens étaient tout à fait capables de réaliser ce genre d’exploit.
Baissant automatiquement les yeux au sol, je me stoppais. C’était un mensonge, pas vrai ?... Lisbeth ne m’avait jamais dit que les sorciers pouvaient avoir ce type de pouvoir. A moins qu’elle ne voulait pas que je le sache…
Je secouais la tête, me remettant les idées en place. Ce n’était pas le temps de penser à ça. J’avais autre chose à faire. Une chose plus importante ; trouver l’administration. « Essayer de trouver »rajoutais-je intérieurement avec dépit.

Alors que je continuais de déambuler à peu près n’importe où, mes pensées dérivèrent lentement. Les cours. Il y en aurait sûrement ici, non ? …Je n’aimais pas ça. Je n’aimais pas l’ambiance des salles de classe. La lumière artificielle, trop blanche des néons, les tables trop bien alignées formant entre elles des allées trop bien proportionnées, les tableaux trop propres, les craies et feutres trop bien rangés… J’en avais tout simplement horreur. Toute cette propreté et cet ordre ne me faisait que trop bien penser à l’hôpital. A cet endroit effrayant dans lequel j’avais passé beaucoup trop de temps. Un endroit malsain ou régnait une odeur étrange, à la fois chimique et écœurante. Une odeur qui, irrésistiblement, me rappelait sans connaître de cesse la mort. Le néant. L’horreur qui m’attendait au moindre de mes pas… Comme un cauchemar incessant dans lequel j’étais plongé. Mon cauchemar. Ce problème. Celui qui à coup sûr me ferait perdre la raison. Qui me boufferait sans laisser de traces.
Ça recommençait. Je recommençais à m’enfoncer dans ces pensées obscures, dans ces pensées qui m’oppressaient, m’étouffaient comme l’auraient fait des sables mouvants. Plus je me débattais, tentais coûte que coûte de m’en débarrasser et plus elles me submergeaient lentement, me happant peu à peu dans des abysses que je ne voulais pas connaître ; celles de la folie. Une folie dévastatrice.
Des sueurs froides me parcoururent l’échine et une sensation angoissante s’imprégna dans ma chair.
Ça recommençait.
Encore.
Encore et toujours.
Jusqu’à m’étouffer.
Jusqu’à me dévorer.

Ils me regardaient. Je sentais leurs regards posés sur moi, me fixant avec attention, scrutant le moindre de mes gestes, comme s’ils étaient à l’affut. Oui, je savais qu’ils me regardaient. Eux, tous ces gens. Qu’ils parlaient de moi sur mon passage, échangeaient entre eux des murmures vicieux. Je le savais. Je les entendais.
J’entendais tout.
Accélérant le pas, je passais fiévreusement une main dans mes cheveux. C’était faux. Cette certitude n’existait pas. Ce n’était qu’une impression. Une paranoïa. Personne ne faisait attention à moi. Personne ne parlait de moi. Je le savais. Je savais que ce n’était pas vrai. Que c’était de sa faute. Je le savais plus que tout… Mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas m’empêcher de tressaillir à chaque seconde, de sentir la peur engourdir mes membres. C’était comme être prisonnier d’un cauchemar. On savait qu’il ne s’agissait que d’une grotesque mascarade mais on ne pouvait pas se réveiller. On ne pouvait pas se libérer…
A ce moment là, comme ci souvent, je maudissais cette « faculté » qui m’était propre. La conscience. J’étais conscient de ce qui m’arrivait. Je savais que cela n’était rien de plus que les manifestations de mon problème. Je le savais plus que tout autre chose. Mais cela ne changeait rien. J’étais impuissant. Spectateur de ma folie.
Sans réfléchir et dans la précipitation, je bifurquais à l’angle d’un escalier, débouchant sur un cul-de-sac. Un cul-de-sac désert. Je m’y engageais, désireux de trouver un peu de calme. A cet instant précis, il s’agissait sûrement de la seule chose dont j’avais besoin. Du calme. Etre à l’abri de toutes ces présences qui me gênaient. Me terrifiaient.
Me sentant assez éloigné de l’agitation qui régnait dans le couloir, je me stoppais et posais à terre ma lourde valide. Me laissant glisser contre un des nombreux casiers qui bordaient le mur je portais les mains à mon visage. Comment avais-je pu croire un instant que je pourrais vivre dans cet endroit ? Cela ne faisait même pas une heure que j’étais ici et j’étais déjà pris de…de confusion. Cette idée avait était ridicule. Je ne pouvais pas faire comme ci de rien n’était. Je ne pouvais tout simplement pas vivre normalement… Au moindre de mes pas, je ne pouvais m’empêcher de fléchir. C’était ridicule. Risible.
Je n’y arriverai jamais.

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